CETTE PIERRE QUI SE PRENNAIT POUR L’EAU

Projection d’un ruisseau sur une grosse pierre, rencontre entre deux essences

La pierre est tangible, solide, immuable. L’eau projetée sur sa surface est fluide, mouvante, insaisissable. Pendant un instant, la pierre porte l’empreinte de l’eau, comme si deux réalités coexistaient, fusionnant sans se confondre. Finalement on comprend qu’elle ne se prend pas pour l’eau : elle en capte l’essence, la lumière, le mouvement, et en garde la trace éphémère.

Cette œuvre est une métaphore des rencontres humaines, et plus particulièrement interculturelles. Dans une rencontre authentique, chacun reste ancré dans sa propre nature, mais accepte d’accueillir une part de l’autre. Par ce geste réciproque, un pas est fait de chaque côté, et une nouvelle identité commune peut naître, non par effacement, mais par alliance.

Comme l’eau sur la pierre, nos différences peuvent se déposer l’une sur l’autre, créant des formes nouvelles, des reflets inattendus — une beauté qui naît du dialogue entre deux mondes.

Vidéoprojections. Ces œuvres sont créées à partir d’une séquence vidéo projetée sur un support, transformée par la lumière, la texture et le cadrage, puis recomposée en image ou en installation finale. Du microcosme au macrocosme, mes créations transforment un fragment de nature en symbole universel, par le jeu des projections multiples et du mouvement.

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