DE L’AUTRE CÔTÉ
Dyptique
Nées en période de confinement, les deux œuvres La porte / De l’autre côté, explorent l’architecture intime de mon lieu de vie comme un territoire de voyage intérieur. Privée de déplacements physiques, j’ai tourné mon regard vers l’espace qui m’entourait, cherchant dans ses murs, ses angles, ses ouvertures, les passages possibles vers d’autres réalités.
Par le jeu des projections lumineuses et vidéo, la matière du quotidien — une porte, un mur, un angle — s’est transformée en espace de passage, de traversée symbolique. Chaque surface devenait un paysage, une géométrie, un fragment de nature réinventé, reliant le microcosme de mon intérieur au macrocosme du monde vivant et invisible.
La Porte et De l’autre côté sont ainsi deux volets d’un même voyage : l’un explore la frontière et l’élan vers l’extérieur, l’autre la traversée au cœur des structures invisibles qui composent toute chose — jusqu’aux formes primordiales de la géométrie sacrée. Ensemble, ils interrogent notre capacité à voir au-delà des limites physiques et à transformer l’espace clos en ouverture vers l’infini.
De l’autre côté
Dans la continuité de La Porte, j’ai poursuivi cette exploration pendant le confinement, projetant cette fois des images de nature sur les angles et les parois de mon appartement. Ces projections ne traversaient pas seulement les murs : elles révélaient, par la lumière et la couleur, des formes géométriques inattendues.
Ces structures, semblables à des prismes, rappelaient les formes primordiales de la géométrie sacrée, celles qui, selon certaines traditions, structurent l’univers. En observant ces projections, je voyais apparaître l’idée que toute matière est aussi vibration, couleur, son.
Ainsi, De l’autre côté devient une traversée intérieure, où l’espace clos se métamorphose en un champ infini de possibilités. Comme si, au-delà de la matière visible, il existait un plan subtil, invisible, qui nous relie à la construction même du monde.
Vidéoprojections. Ces œuvres sont créées à partir d’une séquence vidéo projetée sur un support, transformée par la lumière, la texture et le cadrage, puis recomposée en image ou en installation finale. Du microcosme au macrocosme, mes créations transforment un fragment de nature en symbole universel, par le jeu des projections multiples et du mouvement.




























