LA PORTE

Dyptique

Nées en période de confinement, les deux œuvres La porte / De l’autre côté, explorent l’architecture intime de mon lieu de vie comme un territoire de voyage intérieur. Privée de déplacements physiques, j’ai tourné mon regard vers l’espace qui m’entourait, cherchant dans ses murs, ses angles, ses ouvertures, les passages possibles vers d’autres réalités.

Par le jeu des projections lumineuses et vidéo, la matière du quotidien — une porte, un mur, un angle — s’est transformée en espace de passage, de traversée symbolique. Chaque surface devenait un paysage, une géométrie, un fragment de nature réinventé, reliant le microcosme de mon intérieur au macrocosme du monde vivant et invisible.

La Porte et De l’autre côté sont ainsi deux volets d’un même voyage : l’un explore la frontière et l’élan vers l’extérieur, l’autre la traversée au cœur des structures invisibles qui composent toute chose — jusqu’aux formes primordiales de la géométrie sacrée. Ensemble, ils interrogent notre capacité à voir au-delà des limites physiques et à transformer l’espace clos en ouverture vers l’infini.

La Porte

En 2019, les voyages étant limités à un territoire restreint, j’ai exploré mon environnement immédiat, cet espace qui m’appartient. Une porte est devenue pour moi le symbole d’une sortie vers la liberté, vers un ailleurs inaccessible.

Qu’y a-t-il derrière la porte ? Oserons-nous l’inconnu ? Serons-nous capables de percevoir les multiples réalités qu’elle promet ? La lumière sculptait ses surfaces, jouant avec la matière pour créer des paysages éphémères, mouvants. Ce jeu lumineux reflétait nos choix : traverser ou non, avancer ou rester, accueillir ou repousser.

La projection vidéo montrait des arbres filmés depuis leur base, l’objectif tourné vers les cimes et le ciel. Cette vue ascendante, presque vertigineuse, évoquait à la fois l’immensité des possibles et la crainte de l’inconnu. Elle rappelait que, malgré nos peurs, nous faisons partie de la perfection organique de la nature — et qu’en lâchant prise, elle peut aussi nous rassurer.

Vidéoprojections. Ces œuvres sont créées à partir d’une séquence vidéo projetée sur un support, transformée par la lumière, la texture et le cadrage, puis recomposée en image ou en installation finale. Du microcosme au macrocosme, mes créations transforment un fragment de nature en symbole universel, par le jeu des projections multiples et du mouvement.

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